À l’heure où les qualités vocales semblent évincées du monde de la musique, sa voix claire et un brin cassée relève ses compositions aux sonorités sans limite. 
Le rap, la soul, les musiques africaines, la variété française et la dancehall s’y accordent. 
Pour Meiitod, les barrières entre les cultures semblent exister pour être brisées. 
Mais Mayotte, son île, qu’il représente fièrement et dont il dénonce ouvertement la condition, marque obligatoirement ses créations et celles de son label : Magistral Musique anciennement nommé Warasay Music, un clin d’œil aux célèbres ‘’What’d I say !’’ de Ray Charles. Il met ainsi en lumière, ce département français d’une richesse culturelle méconnue de la métropole, qui se reflète dans sa langue, le mahorais (issu du swahili, aux influences arabes et portugaises) et dont la qualité de vie est tout autant ignorée. À vingt-deux ans, Meiitod a déjà conquis la scène mahoraise depuis sept années au cours desquelles ses deux ans de silence ne lui ont enlevé que du public. 
Sa passion et sa crédibilité, elles, restent inchangées en plus de sa musique qui est aujourd’hui bien plus personnelle. Et c’est à contre-courant qu’il évolue par sa propre méthode et reste ainsi fidèle à son nom de scène. Qu’on le remarque ou non, son envie de révéler le côté invisible des thèmes qui l’inspirent forge son travail. 
L’amour, pour lui, riche d’aspects peu explorés, lui offre un terrain immense où se dévoilent sa créativité et son esprit inquisiteur tandis que sa conscience du besoin d’affirmer une identité culturelle étouffée depuis longtemps, resurgit parfois dans ses paroles quelque peu tourmentées : Un besoin actuel générateur de mouvements et d’initiatives admirables qui, comme il le dit « serait bon signe de voir disparaître à long terme ».